top of page

Bartleby
le scribe

d'après Herman Melville

Les jeudis jusqu'au 27.06 à 19h

Le 08 juin à 20h45 pour le Mois Molière

Adaptation et mise en scène

Pierre Imbert

Bartleby

Pierre Imbert

Le Notaire

Gérard Rouzier

Affiche-Bartleby-le-scribe.png

"Je préfèrerais pas"

dit un jour l'employé modèle.

 

Et du jour au lendemain, c’est toute la machine qui s’enraye, comme si un petit grain de sable en grippait les rouages.

"Je préfèrerais pas..." dit un jour Bartleby.

Et c’est l’éternelle injonction à vivre qui est remise en cause.

 

"Je préfèrerais pas...”, une si petite phrase...

bls-epeedebois-10.jpg

Note d'intention

Bartleby.

Existe-t-il personnage plus mystérieux dans toute l’histoire de la littérature ? De ce jeune homme, dont la silhouette est décrite comme "lividement propre, pitoyablement respectable, incurablement abandonnée", on ne sait rien, ni qui, ni quoi, et pourquoi encore moins. Melville, en habile manipulateur n’a rien voulu dire, pour nous laisser seul face à cette énigme d’un homme qui préfère ne pas être.

Depuis sa parution en 1853, la nouvelle et son personnage ont donc suscité toutes sortes d’interprétations. En France, il est cité par Albert Camus, François Bégaudeau, Philippe Delerm, Daniel Pennac et Gilles Deleuze lui consacre un célèbre essai : Bartleby ou la Formule. Les psychologues retrouvent chez Bartleby les symptômes de l’autisme et de la dépression ; les sociologues en font un révolutionnaire remettant en cause l’autorité du patronat ; les philosophes voient en lui la figure du libre-arbitre ; les théologiens, une vision christique. Nombreux sont aussi ceux qui identifient le personnage à un autoportrait de son auteur et leurs arguments sont souvent convainquant. Bref, Bartleby fait parler, beaucoup parler.

Pourtant, il nous a paru qu’une donnée fondamentale de la nouvelle de Melville est souvent oubliée. Il y a, dans cette drôle d’histoire, un autre personnage, celui du Notaire, parton de Bartleby, dont on ne sait pas grand-chose non plus.

Et la nouvelle, finalement, ne raconte pas la vie de Bartleby, mais bien la rencontre de ces deux personnages, que tout semble opposer : l’un donne les ordres et l’autre obéit, l’un est riche et l’autre est pauvre...

 

On a raison d’interpréter Bartleby comme on le souhaite. Il n’existe d’ailleurs pas un Bartleby, mais autant de visions du personnage qu’il a de lecteurs et ils sont nombreux. Nous avons voulu y voir avant tout la rencontre de deux esprits que tout devrait séparer et qui pourtant se cherchent tout au long de la pièce. Oui, l’histoire de ce scribe énigmatique s’achèvera dramatiquement, mais elle aura fait grandir ce personnage du Notaire par qui l’histoire nous est contée. Et ce n’est plus l’histoire d’un homme seul que nous raconte Herman Melville, mais l’histoire de deux détresses : la "solitude misérable" de Bartleby et l’impuissance du Notaire à aider celui qu’il finit par appeler "son ami".

 

Je ne sais pas vraiment, au fond, de quoi parle Bartleby le Scribe. Mais je sais ce qu’il provoque en moi : l’émotion et le désir d’aller vers l’autre.

Tout ce que je cherche au théâtre.

 

 

 

PIERRE IMBERT, JUILLET 2023

L'équipe

Pierre Imbert

Fils de professeur de lettres, bercé par les Frères Grimm et Charles Perrault, c'est tout naturellement que Pierre rejoint très jeune les après-midis de théâtre. À l'université, il intègre la compagnie étudiante des Souffleurs de Vers, où il suit les cours de Robert Bensimon et Corine Thézier et interprète une dizaine de rôles dans les créations de la troupe. En 2013, il rencontre la compagnie Les Mille Chandelles et rejoint le travail commencé autour de l'œuvre de William Shakespeare. En parallèle, Pierre dirige deux troupes de théâtre universitaires, Les Micycles (troupe de l’EFB) et Les Souffleurs de Vers (de l’ICP) travaillant à la fois sur l'écriture et la mise en scène. ll crée sa compagnie, La Plume de l'Indien en 2019 et met en scène des spectacles de troupe, comme Le Songe d'une Nuit d'Été de Shakespeare, Je suis un Saumon et cette adaptation pour deux acteurs du Bartleby le Scribe d'Herman Melville.

Retour en images

Evelyne Selles-Fischer pour Fréquence Protestante

Représentation au Guichet Montparnasse à Paris

« (...) Il y a quelque chose de christique dans cette histoire qui semble être un sacrifice sur l'autel de la société, une sorte de fable qui traiterait d'un monde qui enferme celui qui est différent, du refus, de l'incompréhension, de l'incommunicabilité, de la pitié, de la compassion, de la colère, de quelque chose au fond qui ressemblerait à l'amour. (...) »

Découvrir aussi

d'après Shakespeare

d'après Philippe Avron

bottom of page